Le Président de la République a reçu les castanéiculteurs
Une réception sur la castanéiculture française a été organisée le 8 décembre à L’Elysée à l’initiative du Syndicat National des Producteurs de Châtaignes et de Sabine Buis, Présidente du groupe d’études parlementaires sur la châtaigneraie.
François Hollande, Président de la République, a accueilli dans une ambiance très conviviale une quarantaine de représentants de la filière châtaigne, le président d’Ardèche le goût – Raymond Laffont et des principaux départements castanéicoles français. Il était accompagné de Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture et Carole Delga, secrétaire d’Etat chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.
L’Ardèche, les Cévennes Languedociennes (Lozère, Gard, Hérault), la Corse, la Corrèze, la Dordogne, le Var et le Lot faisaient partie des régions et départements représentés.
Sabine Buis a mis en avant le triple enjeu que revêt la reconquête de la châtaigneraie- économique, social mais également identitaire- et réaffirmé son soutien aux acteurs de la castanéiculture.
Daniel Vernol, président du Syndicat National des Producteurs de châtaignes a rappelé l’importance économique et sociale de cette production, localisée en majeure partie en zone de montagne. Il a également mis en avant les nombreux atouts que possède la châtaigne (nutrition, marchés des produits transformés, image, AOP, ….). Il a indiqué que malgré ces atouts, l’avenir de la production de châtaigne est inquiétant. Le potentiel de production s’est fortement réduit et ce déclin n’est toujours pas enrayé. Il a déclaré que sans une action forte et volontaire, cette production est vouée à une quasi disparition.
Les principales difficultés viennent de problèmes sanitaires :
Un nouveau ravageur, le cynips du châtaignier, entraîne des pertes de production supérieures à 80 % (plus d’infos). D’autres problèmes sanitaires ne sont pas solutionnés. Les producteurs manquent de matériel végétal résistant à la maladie de l’encre, un champignon qui fait mourir les arbres. Du fait de fruits véreux et pourris, chaque année, ils ne peuvent pas commercialiser de 15 à plus de 40 % de la production.
Des règlements inadaptés à la réalité du verger de châtaignier complexifient encore un peu plus le renouvellement du verger. C’est le cas du programme FranceAgriMer, dont la régionalisation depuis cette année fait craindre un désengagement de l’appui des partenaires majeurs de la castanéiculture que sont les Conseils Régionaux et Départementaux.
Un autre sujet d’inquiétude porte sur les importations de châtaignes en provenance de Chine, qui peuvent déstabiliser les marchés européens.
Daniel Vernol a demandé l’appui de l’Etat pour l’animation et la mise en place d’un plan national de développement de la production de châtaignes, en lien avec tous les acteurs de la filière, producteurs, metteurs en marché et transformateurs. Il a conclu en invitant le Président de la République à venir visiter des vergers de châtaigniers.
Le Président Hollande s’est montré attentif à ces propos. Il a déclaré que la filière castanéicole devait être confortée et a demandé au ministre de l’agriculture d’y veiller.
La réception s’est terminée par une dégustation de desserts à la châtaigne préparés par le chef pâtissier de l’Elysée à partir des produits fournis par les castanéiculteurs et transformateurs de toute la France.
Une vidéo de la réception est disponible sur le site de l’Elysée.